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Gabriel Banon, Politiquement Incorrect.
9 septembre 2016

Rentrée: Etat des lieux

                             

              En ce début de septembre 2016, après un mois d’août, mouvementé pour certains, de vacances pour d’autres, il m’a semblé judicieux de ne pas commencer par une Chronique, par un sujet spécifique (il n’en manque pas). J’ai choisi, à tort ou à raison, de faire plutôt un tour d’horizon, histoire de se remettre dans le bain tourbillonnant, de ce monde, qui devient de plus en plus fou.

 

-Etats Unis d’Amérique :

                                               - Pour le moment, tout le monde suit, parfois avec anxiété, le combat que se livrent les deux candidats, issus des primaires, Hillary Clinton, pour les Démocrates, et Donald Trump, pour les Républicains. Il y a bien deux autres candidats, à l’affut, un ancien du camp républicain, Gary Johnson,  ex-gouverneur de l’Etat du Nouveau Mexique de 1995 à 2003, où il y fut un brillant gestionnaire. Il roule pour le parti libertarien. Il est crédité, aujourd’hui, de 10 à 12% d’intentions de vote (1% lors de la précédente élection présidentielle) et Jill Stein , candidate des Verts, créditée de 6% d’intentions de vote.

À soixante jours de l’élection, qui aura lieu le mardi 8 novembre 2016, les jeux ne sont pas faits, malgré une avance de Hillary Clinton sur Donald Trump. Qui prendra les fonctions de Président des Etats-Unis le 20 janvier 2017 ? difficile à dire. L’atout féminin semble s’effriter pour Hillary et Trump, le roi de la rhétorique coup de poing et du mensonge, continue à faire rêver certains, d’une revanche sur « l’Établishement ». L’écart entre ces deux là, se réduit, et donne des sueurs froides à plusieurs. Il faudra attendre le premier débat entre Clinton et Trump, pour voir se détacher l’un des deux. Le débat aura lieu le 26 septembre à l’université d’Hofstra, à Hampstead, dans l’état de New York.

Si c’est Hillary Clinton qui devient la nouvelle locataire de la Maison Blanche, son action sera dans la continuité, aussi bien à l’intérieur qu’à l’étranger ? Quelques modifications à la marge et vraisemblablement un changement de style. Si c’est Donald Trump qui décroche le pompon, alors tout peut arriver, le pire comme le meilleur.

Les latinos représentent la plus importante vague de migration historique des Etats-Unis. Les sorties de Trump contre les mexicains, les illégaux, les femmes, son peu de respect pour « les morts pour la Patrie », lui aliènent, vraisemblablement, le vote des minorités. Le Blanc, le WASP ( white anglo-saxon protestant) est devenu minoritaire dans le pays, ce qui n’arrangent pas les affaires de Trump.

 -La fin du mandat de Barak Obama est terne et tristounette. L’incident de son accueil à l’aéroport de Hangz-hon, dans l’est de la Chine, n’a pas sublimé sa dernière participation au G20. Pas de tapis rouge, comme cela a été le cas, pour les autres chefs d’Etat. Ces choses là, ne se produisent pas par hasard, surtout en Chine, car les incidents ont continué après l’aéroport. Est-ce qu’il y aurai une « crispation » entre Obama et Xi ? Bonne question !

 -New York va s’arrêter de respirer le dimanche 11 septembre, «  Nine Eleven » sera le 15em anniversaire de l’attaque terroriste meurtrière qui a détruit les deux tours jumelles de Manhatan.

 -Europe :

 -On aurait pu s’attendre à ce que Hollande et Merkel saisissent l’occasion offerte par le vote britannique, pour remettre sur le métier, la construction européenne. Il n’en est rien, ils attendent bien sagement que la nouvelle Première ministre anglaise, Theresa May, daigne activer le processus de divorce. Cette dernière n’est pas pressée, même si les électeurs qui ont voté pour le Brexit, commencent à s’impatienter. En attendant, rien n’est changé, et les Britanniques continuent à siéger dans les instances de Bruxelles et à participer aux décisions. La logique voudrait que l’on suspende le Royaume Uni, dans l’attente de la procédure formelle. C’est que de nombreux problèmes attendent une réponse :

      1/ Le statut des travailleurs venus de l’Union européenne.

      2/ La politique migratoire, que va décider Theresa May, en la matière ?

      3/ Quel régime pour son accès au marché unique ?

      4/ Quid de l’Ecosse ? Elle veut réactiver l’idée d’un nouveau référendum pour l’indépendance du pays et son maintien dans l’Union européenne.

 Le realpolitik est impitoyable. Il force parfois les politiques à manger leur chapeau, et à courtiser celui qu’on déclarait, il y a peu, infréquentable. C’est le cas de la Russie, devenue incontournable pour résoudre les problèmes de l’heure.

 Le terrorisme continue à hanter les populations. La fin de DAECH ne sera pas la fin du terrorisme.

 Après les leaders français et italiens, c’est au tour de Merkel, la chancelière allemande, de connaître le désamour du corps électoral. Ceci ne renforce pas l’action de l’Union européenne à l’étranger.

Les pays de l’Est, nouveaux arrivants dans l’Union, sont quasiment en rébellion contre Bruxelles. Ils n’acceptent pas les quotas et la politique migratoire prônée par l’Allemagne. Ils veulent avoir droit au chapitre.

 Pacifique :

                   L’activisme des Américains dans le Pacifique ne plait pas à tous le monde, particulièrement à la Chine, et elle le fait savoir. C’est ce qui explique les incidents, lors de la réception de Barak Obama à l’aéroport de Hangz-hon, venu participer au G20.

 La Corée du Nord, continue ses provocations et les grandes puissances, continuent à les déplorer. Cela sera ainsi, jusqu’à ce que la Chine trouve que le dictateur Nord Coréen va trop loin. Les pays riverains de la mer de Chine renforcent leur armement, devant les visées de Xi, l’empereur chinois. Ils poussent les Etats-Unis, à s’impliquer toujours plus dans le Pacifique.

 Moyen-Orient :

                              Israël/Palestine, c’est le statuquo hypocrite. La nouvelle donne dans cette région a redistribué les cartes. Les alliances Israël, Arabie saoudite, Qatar, Egypte, Jordanie, n’ont de secret que pour ceux qui ne veulent pas savoir. En fait, le problème israélo-palestinien, a quitté le radar des Etats arabes. Il reste un problème à résoudre, grâce à la rue arabe, mais n’est plus prioritaire. C’est peut-être le moment de relancer le dialogue.

 La Turquie continue sa grande lessive dans le pays et fait taire les occidentaux par son accord sur les migrants et son engagement militaire contre DAECH.

 Le régime iranien reste intraitable à l’intérieur, et tout sourire à l’extérieur. Il veut reprendre sa part du marché pétrolier, ce qui ne va pas aider le cours du baril de pétrole à remonter.

 Afrique :

                 La France-Afrique n’existe plus aux dires des responsables politiques français. La dernière élection présidentielle au Gabon laisse dubitatifs les observateurs, de même, en Centre-Afrique, au Mali etc.

Le fait marquant à retenir, est le retour programmé du Maroc dans l’Organisation de l’Union Africaine. Une opportunité pour dépayser le problème du Sahara marocain de l’ONU vers l’Organisation de l’Union Africaine ?

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