RÉPONSE À UNE MINISTRE ISRAÉLIENNE IGNORANTE
Aujourd'hui, vendredi, je ne vous propose pas une chronique, mais un "coup de gueule" sur un sujet qui m'est cher, le conflit israélo-palesrtinien.
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Certains israéliens, en particulier madame Gilda Gamliel, ministre israélienne de l’Égalité sociale , devraient connaître un peu mieux l’histoire des juifs dans les pays arabes, ou tout au moins, au Maroc.
Que madame Gamliel réclame la somme « respectable » de 250 milliards, au titre d’indemnisations pour les juifs chassés de sept pays arabes, dont le Maroc, l’avenir nous dira si ce montant représente une quelconque vérité. Mais inclure le Royaume Chérifien, c’est faire preuve d’une ignorance crasse des réalités marocaines.
L’Histoire a retenu que feu Hassan II a autorisé le départ des juifs du Maroc à son corps défendant. Durant tout son règne, il a caressé le rêve d’un retour au pays, d’au moins une partie de ceux qui avaient répondu à l’appel et à l’organisation de l’Agence juive. Il avait nommé à cet effet un ministre juif, ambassadeur itinérant, pour maintenir le contact avec ceux qu’il considérait toujours comme des citoyens du Royaume. Nomination qui a été reconduite par Sa Majesté Mohamed VI, assurant ainsi une continuité dans l’attention constante du Trône à l’égard des citoyens marocains juifs.
Il est peut être été intéressant de rappeler à madame Gamliel que feu sa majesté Mohammed v, durant la deuxième guerre mondiale, s’est opposé à la déportation des juifs marocains que lui réclamait le gouvernement de Vichy.
L attitude de la monarchie marocaine (sur trois générations de suite : Mohammed V , Hassan ll, Mohammed Vl ) a toujours essayé de préserver ceux qu’elle considère comme des « marocains à part entière. »
Maintenant, pour parler d’une spoliation éventuelle, si jamais elle a existé, ce dont il est permis de douter, elle n’a put être alors, que du fait des services de la Communauté juive.
Il faut savoir que la loi marocaine prévoit que si un bien tombe en déshérence, ce bien revient de droit aux Habous, administration qui gère les biens nationaux. SAUF, sauf si ces biens sont identifiés « Juifs ». En effet, de par une décision royale, ces biens reviennent alors à la Communauté juive.
Après le départ de la majorité des juifs du Maroc, leurs biens ont été et sont, à ce jour, protégés. Certains propriétaires immobiliers, juifs émigrés, viennent régulièrement au pays, inspecter terrains et villas, leur appartenant.
Aucun pays, notamment du monde arabe n’a autant respecté les biens de ces citoyens émigrés, je dirais surtout si ils sont juifs.
On comprendra donc que l’on s’insurge qu’un ministre ignare des réalités marocaines, inclus le Maroc dans ce qu’il appelle « une spoliation » des juifs émigrés en Israël.
La recherche d’une paix et d’une réconciliation d’Israël avec le monde arabe, passe par une connaissance de l’Histoire et une volonté de rechercher, de bonne foi, ce qui rassemble et non ce qui provoque.